Trash, la traduction en féministes avec Noémie Grunenwald

Saison 2 - Episode 38

Rencontre avec Noémie Grunenwald à l’occasion de la parution de ses traductions des nouvelles de Dorothy Allison, Trash, vilaines histoires et filles coriaces, éditées dans la collection Sorcières des éditions Cambourakis.

Une conversation passionnante sur la traduction de textes féministes et les stratagèmes mis en place pour développer une traduction en féministes !

Ce dernier recueil inédit en français de Dorothy Allison nous permet de replonger avec délectation dans son style incandescent et empli de douceur, et dans cette manière si singulière et touchante de nommer les choses et de raconter des histoires « trash ». Ces récits, écrits pour la plupart dans les années 1980, ont été rassemblés par l’autrice elle-même. On y trouve en germe toutes les thématiques que la romancière lesbienne et issue du prolétariat white trash du Sud des États-Unis a traitées dans son œuvre : la misère sociale, les relations avec les femmes de sa famille, la violence de son beau-père, la sexualité, le rapport à la nourriture, la maladie de sa mère… Des histoires tour à tour jubilatoires et bouleversantes qui nous touchent en plein cœur.

C’est avec franchise, humilité et humour que Noémie Grunenwald ponctue son essai ‒ organisé en différentes rubriques, comme Se décentrer, Élargir, Inclure ?, ou encore Citer ‒ d’un récit plus personnel sur le parcours qui a été le sien, depuis les premiers articles de fanzines traduits, juste pour mieux comprendre, jusqu’ à la traduction professionnelle. Rendant hommage aux êtres et aux textes qui jalonnent sa formation, l’autrice raconte son engagement, sa passion et sa détermination, et nous interpelle avec un ton aussi direct et percutant qu’accrocheur. «Traduire en féministe/s », c’est un moyen de lutter contre l’ordre établi.

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